Les Champsaurins d’Argentine.

« Champsaurins d’Argentine »en réunion à Buenos-Aires

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Robert Faure

Article de Robert Faure actualisé le 1/07/2012 

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Que sont devenus les descendants des Champsaurins qui avaient émigré en Argentine … et dont on avait perdu tout contact?

Pour ma part, je lançais, par internet, en février 2010, un appel pour tenter de retrouver des petits fils, ou arrière petits fils de ma tante Marie Faure (soeur de mon père), partie en Argentine en  1906, dont on n’avait plus de nouvelles depuis une cinquantaine d’années.

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tante marie argentine R Tante Marie, en Argentine, avec son époux  Pedro JOSEPH et des amis.

.Mission grandement réussie… Je suis maintenant en correspondance avec José Luis, (petit fils de Marie Faure). On échange des photos, des mails (par internet, la traduction espagnol-français est aisée et rapide). Il a 4 garçons. Ils veulent le plus de renseignements possible sur le Champsaur…Les rapports sont très chaleureux. En fait, les correspondances avaient cessé entre Champsaur et Argentine parce que la descendance argentine avait abandonné la langue française et, de ce fait, hésitait à écrire et à répondre à nos lettres.

Pourtant, dans le fond du coeur, personne n’avait oublié les origines ancestrales.

Et, nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, retrouvent, avec émotion, tout ce qui peut les rattacher à la terre champsaurine.

Témoin : cette sympathique « cousinade » qui a réuni, dans la joie et la bonne humeur, avec photos, sourires, émotions, anecdotes, curiosités concernant les origines, les ancêtres, le pays de France  …etc… le 18 décembre 2010, à Buenos-Aires, des cousins d’Argentine, descendants des Faure.

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convocation-cousinade-R.jpg

Voici la carte d’invitation de la première rencontre des FAURE d’Argentine, une « cousinade » qui a réuni le 18 décembre 2010, à Buenos Aires, 101 descendants d’ancêtres champsaurins.

Ils seraient un peu plus de 400 dans toute l’Argentine.

Et ils étaient 101 à ces retrouvailles du 18 décembre à Buenos- Aires.

Emouvantes et vivantes retrouvailles!

 

groupe-jose-luis-R.jpg Lors de la « cousinade » , le clan des FAURE (de Marie FAURE), avec , en premier plan, au centre, Jose Luis JOSEPH, petit fils de ma tante Marie FAURE qui avait quitté Saint Jean Saint Nicolas en 1906.

Dans les discussions, lors de cette cousinade, tous ont découvert que, dans l’histoire de chaque famille, ne s ‘était jamais perdu l’amour du vieux village de montagne. Le nom de Pont du Fossé était sur toutes les lèvres. Et chacun affirmait que, dans toutes leurs maisons argentines, on se régalait , encore et toujours, de tourtons du Champsaur. Oui, on sait encore les préparer selon des recettes qui datent de plus d’un siècle et qui se sont transmises génération en génération!

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enclume forge R

Cette enclume « Peugeot Frères» trônait dans la forge de Pont du Fossé (qui était située au centre du village, à l’angle de la route de Saint Jean). La forge a été achetée par mon père en 1938 quand il a quitté Prégentil.  Quant à l’enclume, elle est partie en Argentine, et c’est Jose Luis Joseph, l’Argentin, qui la possède aujourd’hui… précieux souvenir ancestral, venu d’un autre continent, qu’il a eu en héritage.  

 

      Cousins-Argentine.jpgLes cousins de France sont émerveillés de voir que les cousines d’Argentine continuent le tradition des tourtons grâce à un recette importée de Pont du Fossé par une arrière-arrière-grand-mère il y a plus de 100 ans.

En fait, tout est parti de l’an 1872.

 

Daniel Alexandro FAURE, qui anime à Buenos Aires (avec brio) le clan des FAURE, nous explique que l’émigration en Argentine a commencé en 1872. A cette époque Victor FAURE, enfant d’une famille nombreuse de commerçants-ardoisiers de Pont du Fossé, décidait de se rendre en Argentine.

Une fois là, il devenait séminariste, puis prêtre.

Un peu perdu et nostalgique, il ne tardait pas à faire venir auprès de lui, en Argentine, plusieurs de ses frères qui n’envisageaient pas grand avenir dans un Champsaur pauvre et surpeuplé et qui, pourtant,  voulaient travailler et prospérer. Après les frères, d’autres gens de la parentée, puis d’autres Pontassons et d’autres Pontassonnes    arrivaient.

constance-R2.jpgDes descendants argentins des FAURE du GRAS, étaient venus en France en 1951 rendre visite à leur soeur Joséphine FAURE, épouse TEMPLIER. On les voit ici en compagnie de Paul TEMPLIER et de Constance TEMPLIER.

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EMILE-1951-R2.jpg Autre photo prise en 1951 (auteur de la photo : Julio Francisco FAURE),et qui m’a été envoyée d’Argentine par Marta Elena… Quand les jardins (et les cabanes au fond des jardins) existaient encore sur la place principale de Pont du Fossé.

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Photo envoyée d’Argentine par Daniel Faure : son père Luis Daniel Faure en visite à Pont du Fossé en 1958 chez les soeurs de son grand-père ( Antoine Faure 1871-1940) : Joséphine Templier et Marie du Gras.

 Il y avait alors des mariages, des enfants… si bien que l’on retrouve , en Argentine , venus du Champsaur, non seulement des FAURE, mais aussi des PROVENSAL, des BOISSERANC, des JAUSSAUD, des RAMBAUD, des REYNAUD, des CHEYLAN, des DEGRIL, des ESCALLIER, des EYRAUD, des LOMBARD, des ARIEY, des BLANC, des ALLEMAND, des JOSEPH…

 Ils ont aujourd’hui des professions ou des métiers bien divers : hommes de loi, médecins, employés de banques, ingénieurs, commerçants, artisans… Grâce à internet, tous les clans se retrouvent à longueur d’année et communiquent sur un blog-arbre généalogique « genoom » qui leur offre surprises et découvertes. Pourtant bien des mystères demeurent encore sur l’étendue de l’émigration champsaurine en Amérique du Sud.

Tout reste à défricher!

Les Faure d’Argentine ont ouvert la voie!

 

Beaucoup de non-dits!

Mais quelles impressions peuvent, au fond d’eux mêmes, ressentir des descendants d’immigrés?

Luis-Alberto FAURE, frère de Daniel-Alexandro, nous confie un poignant sentiment sur ce qui s’est passé et sur ce qu’il éprouve:

 « Il y a 140 ans qu’une poignée de Français se sont aventurés sur notre latitude à l’appel d’un parent les invitant à découvrir un horizon infini. Ce pays leur a donné l’opportunité d’assouvir leurs rêves aussi vastes que la terre qu’ils ont reçue.  140 ans d’antécédents personnels et familiaux ont été tissés sous ce drapeau.  140 ans de joies, de souffrances, d’espoir, de fadeur, de communion et de regret, de décès, de naissances…c’est à dire 140 ans de vie humaine dure, pleine et concrète. Des centaines d’histoires, des milliers d’anecdotes, des faits importants de la vie ont été tissés et transmis de génération en génération.

…Mais il y a tellement de non-dits qui reviennent un jour en surface.

J’ai voyagé plusieurs fois en France, mais je n’ai jamais posé mon pied sur le village de Pont du Fossé, dépité d’avoir vécu si loin de là. Je garde de vieilles photos qui parlent elles mêmes et qui véhiculent l’odeur des personnes, des vents d’une autre époque. J’ai préféré rester en conformité avec les non-dits, avec les silences qui ont nourri mon imagination…mais à l’écoute. 140 ans plus tard, les Faure, nous avons choisi un samedi de décembre, pour nous voir, les uns, les autres.

Là, dans une parenthèse de notre vie, nous étions réunis pour nous souvenir de nos histoires mais aussi pour rafraîchir tout ce qui n’a pas été dit, ces choses qui nous unissent comme une seule famille. De retour chez moi, en traversant les ponts autoroutiers, les vieilles images me sont venues à l’esprit. J’ai pensé que , peut-être, il était temps que j’aille à Pont du Fossé et que l’on me prenne en photo sur le pont de l’ancien hameau.

Tout ce que je n’ai pas dit restera dans cette photo… en attendant une résurgence dans d’autres Faure, dans un autre temps, peut-être ailleurs.

…Ainsi le cercle du temps se fermera ».

 

 groupe cousinade R

Et voici la joyeuse relève des FAURE d’Argentine, avec des jeunes bien sympathiques qui font honneur à leurs ancêtres champsaurins. 

 Marta-Elena de Buenos-Aires était de passage à Paris le 29 avril 2011.

Robert FaureElle a rencontré Robert Faure. Tous deux ont évoqué des souvenirs communs et envisagé une possible venue en masse d’Argentins vers le Champsaur dans les prochaines années.  En effet, nombreux sont les descendants de  Champsaurins qui souhaitent connaitre le pays de leurs ancêtres.
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Ushuia.jpgMarie-Anne Templier-Faure, de Prapic en Argentine.

Les contacts familiaux franco-argentins se renouent. La « petite Française » de Prapic : Marie-Anne Templier-Faure a passé les fêtes de Noël 2011 avec ses cousins Argentins à Buenos Aires puis à Ushuaia. L’Argentine est vraiment un beau pays.

Marta-Elena  a transmis quelques photos…….

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……et deux films tournés lors de la « cousinade » à Buenos-Aires en décembre 2010.

Ce premier film nous fait découvrir la rencontre de tous les descendants des « Faure »de Pont du Fossé ».

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Le deuxième film nous montre les participants en train de découvrir les anciennes photos..

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Daniel Faure

Pour contacter les FAURE d’ ARGENTINE, on peut, éventuellement, adresser un mail à :faure_daniel@yahoo.com.ar

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