Frère Polycarpe, second fondateur des frères du Sacré-Coeur

Sa vie et son oeuvre

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( 1801-1859)

L’ensemble des aquarelles provient (avec autorisation) du site des Frères du Sacré-Coeur de Jésus (Canada )

Frère Polycarpe, champsaurin d’origine ( 1801-1859), a été reconnu Vénérable par l’Eglise le 17 février 1984. Jean-Paul II déclarait à cette occasion  » Il apparaît clairement que le serviteur de Dieu, Polycarpe Gondre, a pratiqué à un degré héroïque les vertus de Foi, d’Espérance et de Charité envers Dieu et envers le prochain, ainsi que les vertus cardinales de Prudence, Justice, Force, Tempérance et les vertus qui leur sont annexes. »

 Le frère Polycarpe est donc « Vénérable », ce qui autorise un culte privé mais non encore un culte public car il n’est encore ni béatifié, ni canonisé.  Nous allons donc retracer dans cet article, la vie exceptionnelle (dans l’ordinaire du quotidien) de Jean Hippolyte Gondre.

Introduction

 Né à La Motte en Champsaur le 21 Août 1801, il entre comme religieux sous le nom de Frère Polycarpe, dans la congrégation des Frères du Sacré-Coeur le 26 septembre 1929 à l’âge de 28 ans. Elu Supérieur Général en 1841 à l’âge de 40 ans, il mène une action au coeur de sa congrégation si décisive et si importante qu’on le considéra à juste titre comme le second fondateur de cette congrégation qui avait été fondée quelques années auparavant en 1821 par l’abbé André Coindre.

Mais plus que son action éclatante en tant que Supérieur Général, tous furent profondément touchés par ses qualités humaines et de religieux, sa bonté, son humilité, sa pondération. « Chacun attendaient avec impatience ses visites….ne se lassait pas de l’écouter…. . et se sentait réconforté rien qu’en le voyant……. »

Mais reprenons la chronologie de sa vie.

 Il est né en 1801 à La Motte, petit village des hautes Alpes qui se trouve à quelques kilomètres de Saint-Bonnet en Champsaur et à une trentaine de la ville de Gap. Son enfance est très marquée par la mort de sa mère Victorine lors de l’accouchement de son 4eme enfant : il n’a que 3 ans. Il perd ensuite ses deux soeurs ainées, Marie et Virginie et son frère Napoléon. Il sera élevé avec son demi-frère Joseph par la 3eme épouse de son père, Marie Vieux.

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Maison-natale-de-Frere-Polycarpe-a-la-motte-en-Champsaur.jpgLa maison paternelle du frère Polycarpe, à la Motte en Champsaur. ( Photos adressées par les Frères du Sacré-Coeur au Canada) . Vous pouvez découvrir le village de La Motte-en-Champsaur en Cliquant ICI .

 

Son père tient solidement les rênes de la maison tant sur le plan matériel que sur le plan éducatif. Gros travailleur, charpentier-menuisier, cultivateur à l’occasion, ce père attentionné donne à ses enfants le goût du travail bien fait, qualité que l’on retrouvera, vingt ans plus tard, chez son fils Hippolyte. C’était également un homme instruit et très religieux. Dans le village on le surnommait « Jean le Pieux ». Il ne manquait pas d’instruire ses enfants dans ce sens et donnait l’exemple d’une vie réellement chrétienne. N’avait-il pas vécu deux veuvages et la perte de trois enfants dans une grande foi ? Le soir, agenouillé devant la statue de la Sainte Vierge, il guidait la prière familiale.

Hippolyte grandit ; les adultes du village commencent à remarquer cet enfant aussi sérieux qu’intelligent….Que ce soit dans le village, de la part de l’instituteur ou du curé, tous sont unanimes pour dire que cet enfant est profond, religieux, posé, appliqué, intelligent. Un jour même, le curé, en pleine église, le prît comme exemple de bonne tenue. L’instituteur en fît autant à l’école.

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Certes il est un peu timide mais cela ne l’empêche pas d’être sociable et proche de ses camarades. Une anecdote illustre bien cet aspect: gardant un troupeau de moutons dans la montagne avec quelques camarades, il les rassembla autour d’un petit autel de sa fabrication et les invita à prier Marie. Cet épisode montre d’ailleurs que malgré sa  timidité apparente, il a déjà de l’ascendant sur les jeunes de son âge.

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Lieu où le jeune Hyppolyte faisait paître son troupeau.  Je pense que l’aquarelle qui précède représente le même lieu.

A l’adolescence il désire devenir prêtre et en parle au curé du village. Mais le Père Thouard, l’en dissuade compte tenu du coût des études au séminaire. Il l’oriente plutôt vers les études d’instituteur.

Il devient donc instituteur.

Tout en aidant son père dans les travaux de la ferme, il prépare son diplôme d’instituteur qu’il obtient en 1822 (il a 21 ans). Il est nommé instituteur à La Motte, son village natal, où il restera en poste pendant 5 ans.

 

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 Il y révèle toutes ses capacités! Ses biographes rapportent de nombreux témoignages très élogieux « l’école était bien tenue, un changement merveilleux se produisait dans la population enfantine, des éloges unanimes saluaient les résultats obtenus par ce maître à la fois intelligent et dévoué….. » ou encore  » il se posa dès le début comme un maître distingué, il gagna la confiance et l’affection de ses élèves…. » Le passage de ce maître dévoué, resta gravé dans la mémoire des villageois très longtemps. Plusieurs années après son passage, M. Blanchard affirmait  » les années pendant lesquelles Gondre exerçait ses fonctions, ont été pour la commune un temps heureux, il était adoré de ses élèves, les parents lui portaient une grande estime et exprimaient leur reconnaissance. »

 Mais Hippolyte ressent l’appel à la vie religieuse (il ne sera pas prêtre), une vie religieuse au service de l’éducation des enfants.

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 Frère Polycarpe entouré de ses élèves à La Motte en Champsaur.  Ce montage m’a été également adressé par les frères du Sacré-Coeur au Canada. L’arrière plan est une photo, le premier plan un dessin…

Pour voir les photos du village de La Motte en Champsaur  cliquez ICI.

 

Période de 1827 à 1830. Il fait son noviciat à LYON

Il demande son entrée dans la congrégation des frères du Sacré-Coeur. La vocation de cette communauté est de s’occuper de jeunes enfants abandonnés ou en situation précaire. Il y est accepté par le supérieur, le Père François Coindre frère du fondateur. Hippolyte quitte donc sa famille, son village natal, son école, toutes ses attaches…..pour intégrer le noviciat de la congrégation à Lyon le 27 juin 1827. Il a 26 ans. D’emblée ce jeune novice est remarqué pour sa vie exemplaire, son amabilité, sa joie, sa tranquillité. Il revêt l’habit religieux le  16 septembre 1827 et devient Frère Polycarpe.

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Deux évènements importants soulignent à quel point sa hiérarchie lui fait confiance. Tout d’abord on le nomme instituteur dès la première année, ce qui n’est pas habituel pour un novice. Et encore plus surprenant, on le nomme « maître des novices ». Cette fonction est en général remplit par un religieux qui a fait ses preuves, qui est capable de donner après plusieurs années de vie communautaire, l’esprit de la congrégation, ses us et coutumes, et d’impulser chez les jeunes novices un réel idéal de sainteté. Cette nouvelle congrégation, fondée en 1821, marque à travers ces deux nominations, une grande confiance à l’égard du jeune frère Polycarpe.

 Après deux années d’un noviciat fructueux, il est admis à la profession perpétuelle le 26 septembre 1829 et fait voeux de pauvreté, chasteté, obéissance. Il fut immédiatement admis à la profession perpétuelle alors qu’il faut habituellement au moins 4 ans de voeux temporaires, ce qui souligne davantage encore la confiance que le supérieur général du temps, le Frère François   Coindre, avait de lui..

Quelques années plus tard il écrivait à un directeur, concernant la fonction de maître des novices: « Appelé à l’honneur insigne d’exercer l’art par excellence, la formation et la direction des âmes, un maître des novices doit brûler des flammes de la divine charité. Toutes ses paroles, dictées par la sagesse, doivent être parole de feu. Que chacun de ses actes, que même chacune de ses respirations soient animés par l’amour de Dieu. Que sa modestie, que tout son extérieur reflètent les dispositions paisibles de son âme et inspirent la piété à tous ceux qui l’entourent. Il faut qu’il soit une image de Notre-Seigneur.” (Positio, p. 382)

En 1830, des émeutes très graves se produisent à Lyon et frère Polycarpe est muté à Vals.

 

Période 1830 à 1840 Directeur à Vals

 Frère Polycarpe est nommé à 29 ans, directeur de la maison de Vals ( près du Puy en Velay) fondée en 1828. Il écrivait juste avant de prendre ses fonctions: »j’accomplirai tous les devoirs de mon état mais l’éducation chrétienne de mes enfants sera l’objet de ma sollicitude, le but de tous mes efforts. J’aurai pour eux une vive charité, un zèle ardent, une affection toute paternelle. »

 

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Il remplit sa tâche de façon remarquable, s’occupe également de jeunes postulants qui désirent entrer dans la congrégation, et prend même le temps de passer un nouveau diplôme d’enseignement en 1836.

Mgr Giovanni Pappa qui s’occupait tout particulièrement de la Cause du Vénérable Frère Polycarpe près le St-Siège, parlait de lui en ces termes lors d’une conférence en 1986  « Son dévouement se manifesta………… il se préoccupa de bien former les futurs éducateurs. Ceux-ci devaient prêcher d’abord par l’exemple, savoir accueillir avec patience et démontrer beaucoup d’amour et de simplicité. Ils devaient s’efforcer de comprendre les problèmes de chacun; ils devaient organiser et structurer l’enseignement chrétien de façon à faire face à une société laïcisante et très pernicieuse pour la vie et l’activité de l’Église. »

Frère Polycarpe est nommé 2eme assistant de la congrégation en 1835 ( 34 ans) et 1er assistant en 1840 ( 39 ans ). Dans ces deux fonctions il est très bon conseiller et d’une clairvoyance hors norme. Face aux dettes accumulées par la mauvaise gestion du Père François Coindre, Polycarpe estime qu’il faut faire la distinction entre les biens du Père Coindre ( propriétaire de la maison du Pieux secours à Lyon) et les biens de la congrégation. A cet effet il conseille l’achat d’une propriété importante à Espaly (diocèse du Puy en Velay) au lieu-dit Paradis. Cette propriété deviendra la maison mère.

Cette décision courageuse fut salvatrice pour la congrégation et ce n’était que le commencement des longues réformes initiées par le Frère Polycarpe.

 Suite aux grandes difficultés que connaît la congrégation, il est finalement élu supérieur général le 13 septembre 1841 pour cinq ans ( puis à vie quelques années plus tard). Cette élection se passe à la maison mère de Paradis à Espaly. Comme le dit Frère Jean Hermet  » il est l’homme sûr, modeste et ferme, zélé pour l’éducation chrétienne des enfants, bon sans faiblesse, conscient de ses responsabilités, religieux sans faille….. »

 

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Période de 1841 à 1859. Supérieur général de l’ordre des Frères du Sacré-Coeur.

Frère Polycarpe est donc nommé supérieur général et donne un élan extraordinaire à la congrégation au point qu’il est considéré par elle, comme le second fondateur de l’oeuvre. Pourquoi ?

En effet le Père André Coindre  (1787- 1827 ) premier fondateur en 1821, dirigea cette maison comme Supérieur général jusqu’à sa mort en 1827 ( 6 années donc ) . Son intention, à travers cette oeuvre, « était de venir en aide aux enfants abandonnés ou en difficultés, de leurs apprendre un métier et de donner un sens à leur vie. »

Lorsqu’il meurt en 1827 à l’âge de 40 ans, les grandes orientations ont été données, les pierres fondatrices sont en place. Mais beaucoup de choses restent inachevées et son frère François Coindre qui lui succède, a du mal à suivre le charisme initial. Mauvais gestionnaire, il mettra même la congrégation dans de grandes difficultés financières, voire en péril. Les choses iront si mal que la vie spirituelle des frères s’en ressentira. Par ailleurs, conséquence directe, certains donateurs se retirent…..

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 Frère Polycarpe

Lorsqu’il est élu en 1841, le Frère Polycarpe est à la hauteur de la situation. Il est apprécié de tous, sa vie religieuse est exemplaire, son ouverture et sa disponibilité à chacun sont admirables, c’est un homme intelligent et plein de bon sens. Voici un extrait significatif de l’allocution qu’il prononça lors de l’ouverture du 9eme chapitre général : »Notre Congrégation a été soumise à de si grandes épreuves qu’elle aurait déjà plusieurs fois cessé d’exister, si elle n’avait pas été soutenue par des vues toutes particulières de la Providence. Son Fondateur lui fut ravi au moment où elle avait le plus besoin d’appui.

Après l’irréparable perte de son Fondateur ou plutôt de son Père, l’Institut fut encore ballotté de bien des manières jusqu’en 1840, époque où ses membres commencèrent à réparer leurs pertes et à se multiplier. Mais, comme on ne peut marcher sûrement sans bien connaître la voie que l’on a à suivre, on ne saurait guère non plus pratiquer les devoirs de son État sans que les Règles qui fixent ces devoirs soient bien établies……..

Ma persuasion et mon avis sont qu’il doit y avoir dans l’Institut des Statuts qui servent de base aux Règles communes et déterminent définitivement l’organisation de la Congrégation. » (Héritage, Circulaires de nos premiers Supérieurs, pp. 53-55).

Son premier travail donc, en dehors bien-sûr du renouveau spirituel qu’il appelle de tous ses voeux pour ses frères, est la mise en place des Règles de vie de la communauté.

 

Mise en place des Règles communautaires: une de ses premières priorités.

Au mois de septembre 1843, le Frère Polycarpe termine la rédaction des Règles. Les Frères, réunis pour leur retraite annuelle à la maison Mère d’Espaly « reçurent ces Règles avec des témoignages unanimes de reconnaissance et de joie ». Puis elles furent envoyées rapidement à tous les évêques des diocèses où se trouvaient une communauté de frères. Ces évêques approuvèrent successivement le texte.

Pendant le Chapitre de 1846, « le Frère Polycarpe les présenta, avec les Statuts, aux membres capitulaires qui les approuvèrent à l’unanimité le 11 septembre 1846. »

En 1856, il fît quelques révisions du texte initial et le compléta par des constitutions……

Concernant la règle, un témoin rapporte « il en était l’exemple vivant, il n’y avait pas un seul point de la règle qu’il n’observait exactement, quels efforts ne faisait-il pas pour en exprimer l’importance et imprimer l’amour dans le coeur de tous ses frères. A l’exemple, il ajoutait la parole. Ses conférences et ses réflexions spirituelles étaient faites avec tant d’onction qu’on ne pouvait se rassasier de l’entendre. Il savait si bien aller au coeur, dire des choses si touchantes qu’on se privait quelquefois de nourriture pour l’écouter plus longtemps; il était persuasif et éloquent. Sa correspondance était une vraie consolation pour l’âme, aussi désirait-on une lettre de ce bon Père, on la recevait avec des transports de joie et de bonheur »

 

Un esprit nouveau  dans la congrégation.

 

Après tant de difficultés, certains frères avaient du mal à vivre leur vocation et s’étaient même mis à douter de la justesse des choix de leur hiérarchie. Dès son arrivée, Frère Polycarpe se « préoccupe avant tout de fortifier la vie spirituelle des Frères, d’intensifier la discipline et de rétablir la confiance mutuelle entre les religieux et leur supérieur. Pour atteindre ces buts, il voulut avoir des contacts directs avec chaque confrère ; il ne s’épargna pas la lourde tâche de visiter toutes les maisons…….Les confrères, qui l’aimaient sincèrement, étaient gagnés par sa personnalité simple, linéaire, limpide, immensément bienveillante et accueillante à tous, remplie d’esprit surnaturel ».

 

Le développement de la congrégation est rapide.

 Dans les cinq premières années de sa mission il agrandit la maison mère de Paradis dont il avait acheté le terrain quelques années auparavant avec frère Xavier ( 1840 ) et ouvre plus de seize écoles en différents diocèses. Il visite chacune de ces maisons régulièrement avec les moyens de transport difficiles de l’époque. C’est au cours d’un déplacement qu’il contracte une pneumonie très grave, et quelques mois plus tard une typhoïde. Sa santé à partir de là sera mois bonne.

Le 10 septembre 1846, il est élu ( malgré lui) supérieur général à vie.

L’oeuvre s’étend rapidement: de 1841 à 1859, le Frère Polycarpe ouvre au total 82 écoles, 76 en France et 6 en Amérique. Treize mille cinq cent enfants seront pris en charge. Le nombre de frère est passé de 59 à 400 en 18 ans !

La congrégation devient réellement missionnaire.

 Le Père André Coindre (premier fondateur ) avait un esprit profondément missionnaire. Il voulait que ses frères se dévouent dans le monde entier, partout où la Providence les guiderait.

 Le Frère Polycarpe reprend cette optique dans son grand travail de législateur en ces termes « C’est une chose conforme à leur vocation de voyager en différents pays, et de fixer leur demeure en quelque région du monde que ce soit où ils pourront espérer de rendre à Dieu plus de services et d’être plus utiles au salut des enfants. » (Règles de 1843, Chapitre 1, article 2).

En 1846, un évêque américain lui demande de prendre en main un orphelinat en Alabama et de créer une école. Frère Polycarpe exulte et décide d’y envoyer cinq frères.

 

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Il en fait l’annonce à la congrégation le jour de la fête du Sacré-Coeur.  « Vous sentez-vous disposés à partir pour ce pays lointain? Vous croyez-vous capables de sacrifier patrie, amis, parents, biens pour aller découvrir au loin les trésors inépuisables du Cœur de Jésus et aller faire fleurir notre Institut aux États-Unis d’Amérique? Joignez-vous à cette disposition assez de facilité pour apprendre une langue nouvelle, une santé à l’épreuve des sueurs et des fatigues qu’un pareil trajet nécessite? Votre dévouement et votre courage pourront-ils résister aux obstacles et aux dangers qu’on rencontrera dans cette entreprise toute de zèle? Dans ce cas donnez-nous vos noms au plus tôt; nous les joindrons à ceux que nous avons déjà inscrits; Dieu aidera ensuite à déterminer le choix.

J’attends avec impatience la réponse de tous nos Frères à cet appel que je suis heureux de faire à leur zèle. » (Héritage, Circulaires de nos premiers Supérieurs, pp. 25-27).

Cinq frères seront choisis pour cette première fondation aux Etats Unis.

 

La mort du frère Polycarpe le 9 janvier 1859.

 

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Pendant 18 ans, Frères Polycarpe s’est donné totalement à sa mission mais sa santé est fragile. Il fait une retraite à la fin de l’été 1858  chez les pères Jésuites de Vals. Il  sent ses forces le quitter et ose affirmer  » ce sera la dernière ». Le 27 décembre il s’alite définitivement. Il répète « la volonté de Dieu, rien que la volonté de Dieu ». Le 9 janvier 1859 à cinq heures du matin, il s’éteint en pleine lucidité.

 

Les Frères du Sacré-Coeur aujourd’hui

L’oeuvre des frères du Sacré-Coeur est bien vivante. Certes les chiffres ne font pas tout, mais malgré tout ils parlent.

On dénombre aujourd’hui, 255 communautés à travers le monde (34 pays) et 1200 frères. Ils sont présents dans les pays en voie de développement où ils enseignent. En Europe et en Amérique du Nord ils s’occupent surtout des jeunes en difficultés. Mais leur mission est toujours et partout la même: se mettre au service des plus pauvres.

Vous désirez en savoir plus ?

 Un livre sur le Frère Polycarpe, remarquablement bien fait, vient d’être publié en 2011. Il a été écrit par le frère Conrad Pelletier (Canada).

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  Un livre généreux, large, qui a du souffle……..

Il est intéressant à bien des titres :

sur le plan historique,  il permet de découvrir toutes les étapes de la vie du Frère Polycarpe et la naissance de l’ordre des frères du « Sacré-Coeur »…..

 au fil des pages, nous découvrons où se situe l’exemplarité  de sa vie et par là même, celle de la vie chrétienne.

il raconte sans détour les débuts difficiles de l’ordre, donnant au livre un accent de vérité.

 Un livre incontournable pour ceux qui désirent découvrir le Vénérable frère Polycarpe et l’ordre des « frères du Sacré-Coeur ».

 

Voici l’adresse où vous pouvez commander  le livre : Conrad Pelletier, s.c. 905, boul. des Bois-Francs Sud,   Victoriaville, QC CANADA  G6P 5W1

Le volume est vendu 5 $can.  Les frais de port sont de 14,40 $can Au total donc 19,40$  ou 14 euros que l’on peut payer par chèque. 

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la Motte en Champsaur

 

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