La Motte en Champsaur : photos anciennes.

J’ai reçu en juillet 2011, un mot très intéressant de M. Jean-Paul Davin sur l’histoire de l’église de La Motte en Champsaur, accompagné de photos anciennes. Je vous les communique.

Voici un extrait de ce mot   » ……..Pour l’histoire des églises de la Motte, c’est principalement mon père qui avait fait à l’époque des recherches dans les archives paroissiales de la Mairie de la Motte et de l’Évêché. Depuis nous avons retrouvé trace d’un devis et de plans qui avaient été prévus pour une restauration et un agrandissement de l’ancienne église aux Archives départementales, projet qui n’a pas été retenu« .

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Histoire de la Paroisse de la Motte 

Article écrit par Messieurs Jean-Pierre et Jean-Paul Davin.  

Dès le XIème siècle la paroisse de la Motte existait sous le vocable de la Transfiguration aussi appelée fête de la Saint Sauveur. Elle fut donnée vers cette période à l’ordre de Cluny par Nantelme, seigneur  du Champsaur. Celui-ci l’unit à l’abbaye de Saint-Chaffre et au prieuré de Saint Firmin.

1708 : Deux chapelles existent : une à Molines l’autre probablement au Cuchon. L’ancienne église se trouvait dans l’ancien cimetière, orientée Est Ouest comme toutes le sont généralement. Elle possédait, semble t’il, trois nefs.

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M. Davin a réalisé un montage  en superposant deux  extraits cadastraux pour montrer les emplacements des églises (en vert le nouveau cadastre et en noir l’ancien)

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La vieille église est détruite, l’actuelle est construite.

En 1801, quand naquit Jean-Hippolyte Gondre, l’église actuelle n’existait pas. Celle de son baptême, et plus tard de sa jeunesse, était en très mauvais état. La révolution venait de passer … Le 20 Pluviôse de l’an XIII (9 février 1805), puis en 1807, le conseil municipal écrivait au préfet disant :  « […] qu’il est de toute urgence de faire des réparations qui deviennent de jour en jour indispensables à l’église, vu qu’elle menace ruine pour avoir été en proie à toutes les détériorations possibles, puisque pendant les jours de la révolution on y a enlevé jusqu’aux treillis de fil de fer qui garantissaient les vitrages des fenêtres, même la feuille de fer blanc qui couvrait le faîte du toit ainsi qu’à peu près le tiers des ardoises, ce qui a occasionné une fente à la voûte qui la met hors de service, le bois du couvert étant presque tout pourri et hors d’état de pouvoir resservir ». De plus le pâturage des ovins et caprins au-dessus du village faisait que le torrent de la Riole avait engravé à plusieurs reprises les canaux d’arrosage et les terres – ce qui arriva le soir du 17 septembre 1840 à la suite d’un violent orage. L’église fut engloutie une première fois, puis une seconde, probablement en 1860. Devant ces cataclysmes, le 31 octobre 1862, le conseil municipal acheta 8 ares de « terre et graviers » attenant au cimetière pour y construire une nouvelle église »

18 mai 1825: 

Fermeture des pâturages de la Raviole (Riole) et des Héritières par la commune, le torrent ayant déjà engravé plusieurs fois les propriétés inférieures, les canaux d’arrosage . À la moindre pluie la ruine de l’église, des habitations et des propriétés sont inévitables.

1862 : Achat de 8 ares de terre et graviers à Augustin Cesmat pour la construction  de l’église.

1866 à 1889 : Édification de l’église actuelle, en forme de croix latine construite à une dizaine de mètres de l’ancienne et selon une orientation Nord Sud. L’église a coûté 30000 F. Pour son édification, une souscription est lancée auprès des habitants. Nous n’en connaissons pas le détail. Les boiseries du choeur sont placées en 1880 pour le fond du choeur (entre sacristie et clocher) et en 1882 pour les deux autres parties et pour la chaire.

1886 : Reconstruction partielle du presbytère. Valeur estimée des travaux en 1906 :  6000 à 7000 F.

1887 et 31 juillet 1888 : Inondations. Une demande d’indemnisation est faite pour le passage de la route de Molines dans un champ.

1890 : Mission prêchée par les Pères de la Salette.

1892 : Le syndicat des Fontaines donne une fontaine à la paroisse (située devant le

presbytère).

1897 : Construction du clocher de l’église. Il sera terminé en 1899. Confection de 12 bancs d’église en noyer pour une somme de 220 F. Le 28 novembre achat de l’horloge pour une somme de 1000 F. C’est un don des Chartreux qui en a permis l’achat.

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Noël 1902 :

Mission prêchée par les Pères de Notre Dame du Laus.

1905 : Restauration intérieure de l’église. Inventaire (Séparation de l’église et de l’état) Selon l’Abbé Périer, en 1906 le mobilier de l’église peut valoir 6000 F dont 2478 F ont été inventoriés soit 1800 F pour les cloches et l’horloge et 678 F en meubles. Le restant a été soustrait à l’inventaire de 1905.

Le 14 septembre 1930 : les cloches furent baptisées par Monseigneur Pic pour les deux premières (Marie-Louise et Reymond Yvette). La troisième (Maria Jeanne) le fut le 12 juin 1931 par l’Abbé Bicais, par délégation de l’Evêque.

 

les-cloches-de-La-Motte-en-champsaur.jpg Cliché de la bénédiction de deux des cloches le 14 septembre 1930. ( Cliché archives de M. Nicolas de Saint-Bonnet  transmis par M. Davin)

En 1951 et 1952 : Le nouveau cimetière fut construit.

Année Mariale 1954 :  l’oratoire de Roussier fut érigé . Sous l’impulsion du Père Boisseranc on fit plusieurs kermesses afin de pourvoir aux réparations de l’intérieur de l’église. La première se tint le 30 juillet 1955 à la Motte, au Moulin, sur les bords de la Séveraissette.

En 1957 : Les Frères Bernard de Poligny refirent le toit du transept.

C’est en 1960 que Monseigneur Jacquot vint confirmer 25 enfants de La Motte, des Costes et de Saint-Eusèbe, dans un intérieur fraîchement rénové (peinture, parquet et carrelage). Il ne l’a plus été depuis.

1968 :  Gabriel Borel termina la réfection du toit (nef).

Puis en 1992, le vieux poêle à mazout ne suffisant pas à chauffer l’église, le Conseil Municipal fit installer des radiants à gaz et construire le hall d’entrée. Les croix des missions de 1923, 1933 et 1943 furent refaites petit à petit, successivement au Serre en 1990, à Molines en 1991, puis en 1999,

En 1999 :  pour terminer le millénaire, des travaux d’électrification des cloches et de réfection du toit du clocher ont été réalisés pour un montant total de 244677 F.

Le 24 juin 2001, nous commémorons pour la Fête de la Saint-Jean Baptiste le bicentenaire de la naissance de Jean Hippolyte Gondre, en religion, Frère Polycarpe, second fondateur de l’Institut des Frères du Sacré Cœur. 

Frère Polycarpe fondateur des frères du Sacré Coeur  Cliquez ICI .

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